Marie-Claire Chouard


Le baiser

Lui faire la place qui se devine
Tout ce qu’il reste de doux
Quelque chose qui enchante
Veiller le feu
Jusqu’à dévêtir les mots
Et ce cri exalté
Pour être celle qui n’en reviendra pas
Quand lui guidera le chant
Sûrement il faudra inventer un nouveau nom
Pour nos regards agenouillés dans les vagues

Un matin

Bien sûr au loin le monde couve ses désastres
Je sais que j’ai parfois trop incisé mon cœur
Les yeux noyés dans la chlorophylle
Dans la douce trajectoire du jour
Je fais chanter le matin



Née en Bourgogne en 1960, Marie-Claire Chouard a vécu toute son enfance en Afrique. Revenue en France en 1981, elle vit aujourd’hui en Seine-et-Marne. Initiée très jeune à la poésie par son père,  celle-ci fait partie de son univers. Malentendante — ce qui parfois lui fait « aborder » les émotions, les sens et les mots avec une façon particulière qui frôle l'intime comme un écho qui peut résonner chez ses lecteurs —, elle écrit comme un besoin de raconter ses émois. Liens : http://les807.blogspot.fr/ ; le Radeau des Médusés : http://flnoel2.wixsite.com/100000migrants/single-post/2015/09/18/52-M-i-g-r-a-n-t-s ; son blog « Écrire en vrac » : http://sebelikela.blogspot.fr/. Présente dans les n° 21, 22, 23, 25, 26, 27,28, 31, 32, 33, 34, 38, 39,40 et 41 de Lichen

1 commentaire: