Marianne Braux


Un jour d'été peut être une nuit

J'expire et m'abaisse
vers trois bêtes d'orage,
venues du large sans doute,
où l'augure se tient.

Plus je les chasse 
de ma main comme un cri saccadé,
plus il en vient noircir mon lit de sable ;
les mouettes en rient :
je fais du bruit pour rien...

Comme il vous plaira,
oiseaux de malheur heureux,
innumérable ennui !
je me couche devant la tempête annoncée,
je quitte la plage...








Marianne Braux est doctorante en littérature française, à l’université d’Adélaïde en Australie où elle vit depuis quatre ans. Ses recherches lui ont ouvert un monde, auquel elle tente de contribuer par l’écriture. Présente dans les n° 17, 18, 20, 21, 23, 28 et 30 de Lichen.

3 commentaires:

  1. Plus que la teneur (onirique ?) c'est la qualité lexicale et syntaxique qui m'attache et me retient, et celle de l'allant, en un mot votre langue de fond qui en soi aussi me parle.

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  2. Le titre fait sans doute de vos trois oiseaux noirs des parents de l'aigle de Barbara. C'est très beau. Bravo !

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  3. J'y vois pour ma part, l'ombre de trois nuages... Une bien belle évocation, bravo !

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