Elle vivait polynésienne
Dans sa cabane de sable
Son âme semblait banquet
J'y lisais les offrandes
En buvant l'exotisme
Tatoué du fond du cœur
Ses yeux étaient parfaits
Résolument mi-clos
Car son regard profond
Ferait chuter l'armée
Involontairement
Sa peau est mon tableau
Dorée et peinte en brun
Et jaune cette étoile
Qui danse quand elle marche
Dans les hauteurs
De sa grâce immémoriale
Je suis son sacrifice
Mes mots n'ont plus de sens
Elle est morte ce matin
Envolée
Ils ne l'ont pas aimée
La disant primitive
Juste un jouet loin de Dieu
Et cadeau pour les porcs
Sa cabane pyramide
N'est plus que désert de béton
Et son désir de vivre
Hante mon imagination
Nantais, Ludovic Elzea a 47 ans. Il écrit depuis toujours et a décidé, en 2015, de publier par ses soins son premier recueil Donne-moi une ombre, puis Sauras-tu être toi ? en 2017. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés dans les revues Présence africaine et Verso. Présent dans le n° 36 de Lichen.
J'aime beaucoup votre poème et la femme que j'imagine derrière avec un joli brin de mystère.
RépondreSupprimerTouchant !
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