Lucie Roland


Mon Paris 

La vie parisienne, lui disais-je, c'est pas commun. C'est un truc que tu ne peux pas maîtriser. C'est comme l'amour finalement. Tu la rencontres, tu la détestes : elle est trop bruyante, trop lumineuse, trop extravertie. Puis finalement tu t'y habitues. Tu lui trouves un certain charme. Vous vous apprivoisez. Tu aimes la voir briller. Et puis tu te retrouves sur le Pont des Arts à humer avec délices l'air pollué. Vous vous appartenez. Vous ne pouvez plus vous quitter. C'est bon, tu es tombé sous le charme, et c'est irrémédiable. Tu savoures la Seine, les couples d'amoureux et même les pigeons gris. Tu te rends compte de tout ce qu'elle a à t'offrir. La diversité, l'inconnu, le souffle coupé des grands débuts. Les opportunités à saisir, son mouvement insatiable qui te berce. Quand tu es loin, elle te manque, tu parles d'elle. Tu y es bien. Et un jour tu n'y prêtes plus attention. Paris fait partie de toi. Tu n'y peux rien. Combien n'y ont pas cédé ? Nostalgie te guette le jour où tu la quittes. 








Lucie Roland savoure les mots, mais elle les garde d'habitude dans ses tiroirs. Future éditrice, elle prend souvent soin des textes des autres. C'est sa première apparition dans Lichen.

2 commentaires:

  1. Ah oui, vu sous cet angle-là :-) *********
    Si je peux me permettre
    https://youtu.be/6R2y_2zQ4_w

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  2. C'est très juste que lorsqu'on vit à Paris on ne veut plus en repartir, ou plutôt : on ne le peux plus!

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