Il ne me reste
Que la rage de vaincre
Que la mer rouge qui noie mon regard
Il ne me reste
Qu’un corps durci par l’angoisse
Qu’une bouche ensanglantée
Et l’amertume
D’un soir d’hiver
Où le vent glacial
Porte l’odeur humide du vert
Et le sentiment effroyable
D’une mort invisible
°
La dormeuse dort
Près de moi
Sa tête blonde sur son bras rose
Tout est calme
Je la regarde en face
À travers ses paupières
La dormeuse dort
Ses seins flottent sur les draps
Elle ne sortira jamais de son cadre.
Lucie Guignet, étudiante en histoire et en histoire des arts à l’École Normale Supérieure de Lyon, n’a publié, à ce jour, qu’un poème (dans la revue numérique https://lapageblanche.com). C'est sa première apparition dans Lichen.
Superbement agréable !
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