Fenêtre d’un train en partance
On se tient derrière la vitre
On laisse des bancs
Des solitudes
Des valises et leur maître
Aller dans l’autre sens
Ils vont vers ce toujours du départ
Où le voyage commence
Dans les yeux.
°
Cette gare perdue
Avec toutes ces voix
Qui frappent aux vitres
Entre départ et arrivée
La tristesse change de saison
On se tient debout sur le quai
Avec les mains de nos valises
L’attente nous pousse à la rêverie
Une poussière dans l’œil
Nous ramènerait à ces fenêtres
D’où on pouvait se pencher
À ces trains de Madones
Ensommeillées.
Louis Raoul est né en 1953 à Paris où il réside toujours. Il a publié à ce jour de nombreux recueils dont : Démantèlement du jour (éd. Éclats d’encre), Les beaux suivants (éd. de l’Atlantique), En attendant les murs (éd. La Renverse), Pailles de pluie (éd. Alcyone) ainsi qu’un livre d’artiste en collaboration avec le peintre Guévork Aivazian (éd. Aivazian). À paraître : Une vague sur la langue (éd. L’ail des ours) avec des eaux fortes et aquatintes de Marie Alloy. C'est sa première apparition dans Lichen.
Une certaine brièveté belle, envoûtante, qui ne se réduit pas à la réalité ferroviaire...
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