Les « Comment'airs » de Xavier Monloubou


sur le n° 48 (mai 2020)
— aux états métaphoriques —


- 1 -
Un reflet de lune : une jetée, sur des crêtes d’eau… 

- 2 -
Et le pli blanc des vagues rougi, sur la peau …

- 3 -
Rouge – cerise, telle une douce blessure d’eau, ah, comme votre petite joue

- 4 -
De brique rose, ah : ranger ce qui reste d’homme, sous la douce
coque du ciel 

- 5 -
Ô.. poésie … Elevée en tout lieu, éperdue mais, toute dédiée, quand elle se dénonce au visage,
elle énonce un paysage ; s’y formule - y confie, longue et docile, son encolure - la douce page
nous reliant de jour, de vent, d’écritures, de sages :
est ce des regards, bien alignés – qu’il en reste un seul bagage ;
plume ou lettre que porte l’oiseau, le céleste et doux plumage,
portant dans un corps, un message. 

- 6 -
C’est tel qu’elle..., que la lune bien grasse disparaît,
nous laissant un reste, pour longer son pas dans une lumière,
pointillée, lorsqu’elle s’en va ; comme épuisée,
pour s’oublier un instant et mieux avancer, lentement,
sans paresse, et tout en mouvement, épris dans son activité

- 7 -
C’est tel qu’elle…, que l’île avance un pas dans la mer,
un pas débordant – comme la voilà Belle île - 
les flots sautillant tout autour, d’un « bougi – bougea », 
poussant des cris – revenant, et pas seulement au cor des mouettes
et de leurs petits draps agiles qui s’étirent, vers d’autres rivages…

- 8 -
C’est tel quel que... l’arbre, même scié,
semble aller, en laissant son étais 
et son ombre continue qui, même délaissée,
dessine et tourne d’un rond, ah, que la masse de son sillon 
ouverte nous indique une douce direction !

- 9 -
Ou encore…est ce que aller à l’extrémité de nous même permet de revenir au milieu des choses ; vivre jusqu’à la noirceur, le vivre la cendre, pour, être toute éclose, blancheur qui écharde le vent, sur les roses

- 10 -
… ah, venir… tout ou rien dans un écart mouvant,
le contraste dans la faiblesse du vent
et pour dessin, l’enfin de l’ombre éclose

- 11 -
… et l’arbre agite, silencieusement, sa douceur - telle une égratignure - 
dans la signature vive de toute heure, se faisant l’écho d’une voix, le long de sa belle encolure, dans les bois ; que ses mots de silence - restent, profondément enfouis, de mai à mai qui nous relie, tous devenus les âmis de paysages inoccupés quand, nous relevant enfin de nos villages matinaux, le visage sera encore sauvage - à graver un premier rayon de soleil, un vivre de coquelicot !

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