Clore. Éclore.
À cadence régulière, réinventer le vert
comme si encore
ou pour la première f
(en fait, rien qui ne soit précisément nouveau)
avant : des générations d’arbres centenaires
végétal, ce qui survit
*
avant tout : l’immobilité fourmillante
tout se tait et tout vit
un monde de fluides invisibles
et d’écorces souples
*
la nouvelle feuille
son duvet salivé
s’égraine un espace clôt
fendu, entrouvert
fissure, naît ce qui n’est pas encore
Lénaïg Cariou est née en 1993 à Clermont-Ferrand. Après avoir étudié à Paris, et passé quelque temps aux États-Unis, elle vit actuellement à Berlin. Chercheuse et poète, elle est l’initiatrice du Festival Poet.e.s.s.e.s et co-édite la revue Point de chute. Ses poèmes paraissent régulièrement en revues, en France et en Amérique du nord (L’Intranquille, L’écharde, Traversées, Poezibao, Jef Klak…). Elle traduit également de la poésie nord-américaine contemporaine en français, avec le collectif Connexion Limitée / Limited Connection. Leur traduction du recueil de la poète mexicano-américaine Mónica de la Torre The Happy End / Bienvenue à tous, paraît en novembre 2021 aux éditions Joca Seria. Présente dans le n° 59 de Lichen.
« tout se tait et tout vit » : ce vers précis me parle beaucoup, j’apprécie sa formulation qui met en valeur sa signification.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette botanique-là.. et cette idée d'écorces souples.
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