Le hangar des mots moches

Le « hangar » : « une sorte de grosse benne à mots. Et dedans, on pourrait ranger les mots qu'on n'aime pas », selon les termes de son inventeuse, Sylvie Neveu.

De Gabriel Meunier* :

« En ces temps de sempiternelles ritournelles et autres grenelles, je propose protocole ; si on ne le suit pas, dans sa bagnole ou en carmagnole, on s'expose à une torgnole. »

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De Frédéric Perrot :

« Présentiel » : apparu massivement parmi tout un fatras linguistique au cours de la crise du Coronavirus, semble l’affreuse contraction de « présence » et de « logiciel ». Rappelle deux choses :  le goût de la « novlangue » contemporaine pour tout ce qui est techniciste, froid, abscons. Une chanson du regretté Alain Bashung : « Mais saura-t-elle / Ce que j’éprouve / À séjourner au sein d’un logiciel… ».

D'Anaïk Simon :

« [...] un mot moche entendu une fois de trop ce matin au bureau, car je suis partiellement en "présentiel" (encore un mot moche que j’expliciterai une autre fois), je disais donc mon mot moche du jour est : "atypique". Il ponctue les phrases des normalistes, normaleux et autres formatés. Il y a tellement d’autres mots pour tout ce qui sort du cadre : inhabituel, extravagant, hors norme, singulier, déviant, étonnant, curieux… À chacun de trouver son "exceptionnel" ».

De Guillemet de Päranthez : 

- l'expression « tri sélectif »... Citez-moi un tri qui ne serait pas sélectif...

- une autre expression qui m'insupporte particulièrement : « ... mais pas que... », au lieu d'écrire (ou de dire) « ... mais pas uniquement... » — mais ce serait bien trop fatigant !