Laurent Prouff


Pourvu qu'elle chante

La poésie me mène par le bout du nez
Elle a compris mes faiblesses, connaît mes failles
Sait mes errances, mes passions résignées
J'ai décidé de la suivre, vaille que vaille

Où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, à sa guise
Là où se dévoile l'imposture des mots
Où les frêles esquifs, sur les rochers, se brisent
Où les oiseaux volent toujours un peu plus haut

N'importe où, n'importe comment, n'importe quand
Pourvu qu'elle ne mène à rien mais qu'elle chante
Qu'elle soit girouette dans le vent
Qu'elle exorcise les cauchemars qui me hantent






Né en 1969, Laurent Prouff est psychologue. Breton originaire de Rennes, il vit à Pontivy. Deux recueils de poésie à son actif, un troisième en préparation. La poésie est pour lui une expérience qui rejoint et prolonge celle de la psychanalyse dans la quête d'une vérité intérieure, qui toujours, manque à se dire. C'est un chemin de vie passionnant sur lequel il avance lentement, dit-il. Son blog : https://un-espace-de-poesie.blog4ever.com/. Présent dans les n° 27, 28, 29, 31, 32, 35, 37, 45 et 46 de Lichen.

2 commentaires:

  1. Votre profession de foi poétique, écrite avec une sincérité perceptible, avec un rythme, une langue personnels aussi, me touche, me convainc... Et j'ai songé en la lisant à notre cher Joachim des Regrets (sonnet I et XII en particulier), trop souvent effacé par Ronsard et dont les accents n'ont pas fini de nous parvenir.

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  2. j'aime énormément ce(s) passage (s):
    ou qu'elle aille [..]
    Là où se dévoile l'imposture des mots
    [...]
    Où les oiseaux volent toujours un peu plus haut
    Pourvu [...]
    Qu'elle soit girouette dans le vent

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