il y a des mots, des mots, que l'on écrit à l'envers, car le sens, en partance, est flou comme un rêve
il y a des cœurs, ouverts et fermés, ridés et brûlants, qui dérivent et qui penchent, car l'envie s'est murée dans l'indivisible brouillard
il y a des mains, des mains qui s'ennuient, se défient et se lient, se regardent et s'attirent, et des pores adoucis qui respirent et supplient
il y a des noms, des visages et des larmes, des sourires et des vies que l'on porte en son sein tandis que le fleuve tarit son chemin déconstruit
il y a la présence, comprise, imprévue, la lumière d'un visage au sourire de cristal, et l'éclat de magie du jour qui s'évase
il y a ces mots, ces mots qui se pensent et s'effacent, se balancent et s'étirent
ces mots qui attendent que tu les saisisses, les écrives, les embrasses
Laure Escudier : « Rien ne se fixe, tout se déploie », encre sur papier, 2018.
Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique (composition et violon) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création, mise en musique de ses textes, publications de poésies et de dessins, expositions, lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été publiés ente autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille (éditions de l'Atelier de l'Agneau), 17 secondes, Traversées, Méninge, Incertain regard, Souffles... Son site : http://www.laureescudier.com et quelques autres liens la concernant : http://www.ensembleparticule.com/. Présente dans les n° 11, 14, 15, 16, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 29, 31 et 37 deLichen.
synesthésie qui se déploie
RépondreSupprimerJe saisis ces mots qui sont légers mais profonds, de mélancolie et de regret...
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