il y avait des mots sous ta porte, ta porte fine et ombrée qui décline en chansons
il y avait des sons dans ton rire, ces rires-lumières agrippés au soleil
il y avait des frissons dans ta main, ces pores attractifs au pansement du désir
et derrière l'évidence, comme un chemin décadent et violent, un soupir ardent et le sol qui vacille
un monde léger et flottant, brise opaline, et les pas sans gravité, frôlant les éthers du murmure
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quelquefois, marchant sous le frisson des ombres humaines, j'entrevois, ce moment de réel encastré et fragile, prisonnier des flottements vides
et, comme une danse lucide, un appel au bonheur, j'ai l'envie incrédule et futile de ne plus respirer
alors, je passe lentement sous les vitres opaques, écureuil apeuré et vibrant
je m'installe entre brume et terre, voletant
je réside au corps du peut-être
Laure Escudier : Convulsions (encre).
Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique (composition et violon) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création, mise en musique de ses textes, publications de poésies et de dessins, expositions, lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été publiés ente autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille (éditions de l'Atelier de l'Agneau), 17 secondes, Traversées, Méninge, Incertain regard, Souffles... Son site : http://www.laureescudier.com et quelques autres liens la concernant : http://www.ensembleparticule.com/. Présente dans les n° 11, 14, 15, 16, 20, 21, 22, 25, 26, 27, 29 et 31 de Lichen.
synesthète
RépondreSupprimerTout un monde *******
RépondreSupprimerVos mots nous entortillent comme les circonvolutions labyrinthiques de vos gravures.
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