L’Atelier du don de mots

 

Les textes obtenus avec les mots donnés

 

Pour ce n° 89 de Lichen, 12 mots ont été récoltés, donnés par 8 lectrices et lecteurs : 

 

Verbes (1)

Adjectifs (..)

Substantifs (9)

Autres (2)

12

tonner

 

fossette

Chippendale

 

 

 

felouque

fougueusement

 

 

 

évidence

 

 

 

 

trochanter

 

 

 

 

évasion

 

 

 

 

savate

 

 

 

 

pétrichor

 

 

 

 

élan

 

 

 

 

forêt

 

 

 

Quatre contributions pour ce mois. Merci !! (Guillemet de Päranthez)

 

Strip-tease en plein-air

J'ai participé à un concours de chippendale. Fougueusement maquillé, j'avais particulièrement soigné ma fossette qui fait craquer même un C.R.S après le coup de sifflet. À l'évidence, j'avais toutes les chances de gagner le premier prix : un voyage en felouque sur le Nil, suivi du spectacle d'un dresseur d'élans en forêt canadienne, le tout dans la même journée, une vraie évasion !

Et v'la-t-y pas qu'en ôtant mes savates pour enfiler mon cuir moule-burnes : aïe aïe aïe ! Une p... de douleur au trochanter et pour arranger le tout ça se met à tonner comme jamais. Boum ! Boum ! et des éclairs et splash la pluie. Plus de concours ! La bonne odeur de terre mouillée — le pétrichor, ils disent les savants — n'a pas réussi à me consoler. Et je te dis pas la gueule du maquillage sous la flotte !

(Éric Cuissard)

 

Amour fou

Ça m’apparaît comme une évidence

Mon cœur tonne dans ma poitrine

Quand dans un élan, je pense

À tes fossettes divines

 

Tes jolis trochanters chaloupent

Comme une élégante felouque

Comme un charmant sloop.

Alors, excité tel un bouc

 

Fougueusement, en animal

En lascif Chippendale

Fou du pétrichor de ta forêt

D’un coup de savate sonné 

 

En pleine et suave évasion

Chaude et exquise convulsion.

(Alain)


(sans titre)

À l'évidence un fantaisiste fatigué des fossettes de Marie-Christine, de son parfum de pétricor, de son mobilier Chippendale — ou était-ce Biedermeier ? — a choisi l'évasion, enfilé ses savates, pris son élan, et fougueusement couru en forêt tonnant « mon trochanter pour une felouque ». 

(Annie Hupé)

À (trop) chanter dans le pétrichor

« J'ai trop chanté ! », se plaint le Chippendale à la fossette si fougueusement évocatrice...

« J'ai trop tonné ! », avoue l'élan en pleine évasion dans la forêt (bassement) primaire...

À l'évidence, cette savate voguant en felouque sur le Mississippi s'est méchamment mélangé les trochanters ! 

(G. de P.)

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