Les textes obtenus avec les mots donnés
Pour ce n° 33 de Lichen, 36 mots (ou expressions) récoltés, reçus de 17 lectrices et lecteurs. Et 5 courageuses contributions viennent épauler la mienne, merci ! (Guillemet)
(sans titre)
D’un qu’avait trop son air dans l’air du temps
Tellement fier de se croire dans l’air du temps il se mettait presque à mugir, volcanique, ou se montrait bavard façon titine* [* Mitraillette en argot].
Maugréer, rugir même, et avec les gestes, lui gonflait la cime... Il s’essaierait à jazzer Youkali avec une louloutre, de mer ou pas mais au courant, friponne et sans blouse, pour qui il se fendrait de lettres d’amour sur papier zinzolin.
Tiens, zinzolin... Le mot lui plut vite. D’autres aussi, qu’il ne connaissait pas mais sur lesquels passait en plectre son orgueil de litorne de cerisier. Et c’est qu’il y allait ! Il se prolongeait, badinant de pontuseaux en viatiques et même en schistes nyctalopes...
Or les copains du secteur finirent, belle simultanéité, par râlocher. Puis carrément, ils râlèrent. Il en faisait trop. On le contestait aussi fort qu’à cause de trucages de télévision.
(Clément G. Second)
Oxygène
Râlocher, contester est dans l'air du temps. Le zinzolin pour titine jazze trop vers les cimes et, youkali, ça maugrée, ça mugit, ça rugit. Des bavards nyctalopes passent à la télévision, fiers de réclamer l'exploitation des gaz de schiste. Or, pendant ce temps, pas un geste pour sauver la loutre de mer, non plus que la lettre d'amour qui disparaît au profit du sexto.
Vite nom de Dieu, foin d'orgueil les fripons, arrêtez de râler, de vous gratter le pontuseau au plectre. Ne badinons pas avec notre viatique.
Enfile ta blouse camarade et sans trucage, dans une belle simultanéité volcanique, prolongeons la vie du cerisier blanc de Harcigny et de la litorne Turdus Pilaris.
(Éric Cuissard)
Lettre d'amour à une loutre de mer
Ma loutre,
Tu le sais, personne ne peut contester que je serai toujours ton fripon, fier élu parmi les élus. Pour toi, je jazzerai indéfiniment, refusant les trucages des télévisions et tout ce qui flotte dans l'air du temps. Les pieds plantés dans le schiste zinzolin, je veux être volcanique et bavard, maugréer et badiner sous le cerisier riche de mille titines. Mon viatique sera désormais de pouvoir râler, et même râlocher mais toujours te chanter, plectre au doigt, des chansons d'orgueil empreintes de naïve simultanéité. Je veux te voir encore, vêtue de cette blouse dont le souvenir me pousse à coucher sur le pontuseau les paroles nyctalopes les plus osées. Or, ce geste ne sera ni trop ni trop peu, il prolongera notre rêve de cimes pour qu'un jour enfin, je t'entende rugir de plaisir. Que ne saurais-je faire, ma loutre, pour te plaire et t'écouter mugir sur les rives de Youkali… À très vite !
Ton oiseau Litorne.
(Annabelle Gral)
Reviens ma titine
Reviens ma douce tante
Du temps passé
Tu étais dans l'air du temps
Tu vendais de l'or en boutique
Sans blouse ni trucage ni orgueil
Rien de fierdans ton geste
Rien de bavard
Rien de trop
Dans le zinzolin nouveau
De tes cheveux
Tu ne réclamais nul viatique
Et pourtant
Dans ton cœur volcanique
Un fripon nyctalope
Abruti de télévision
Râlait mugissait rugissait
Te fendait comme le schiste
Sans contester sans maugréer
Sur un pontuseau tu prolongeais
Tes lettres d'amour au Youkali
Trop apeurée pour râlocher
Tu jazzais sans plectre
Sur des cordes illusoires
Et tu badinais
Telle une petite litorne
À la cime d'un cerisier
Hésitais-tu déjà
Comme la grive
À rentrer chez toi ?
Reviens ma titine
Reviens vite
Les simultanéités innées
Nagent sur le dos
À la manière des loutres de mer
(Marjorie Tixier)
Vraiment nul
— Arrête de râlocher, de jazzer, de râler ! On dirait une litorne fière à la cime d'un cerisier, dans l'orgueil volcanique d'un chanteur de télévision !
— Non! Mais dis donc... Fripon bavard, tu n'es pas dans l'air du temps. À vouloir aller trop vite, à mugir et maugréer tu devrais avec un viatique prolonger sans trucage ta tirade minable !
— Loutre de mer, retourne en Youkali, avale ton plectre et ta titine ! Tu peux rugir sous ta blouse zinzolin, on ne badine pas avec l'amour !
— Comme tu y vas ! Les lettres d'amour sont l'absolu de simultanéité entre le pontuseau et la portée de voix ! Or, je conteste ton regard nyctalope... écrire ou chanter, tu n'as aucun talent !
— Arrête de râlocher, de jazzer, de râler ! On dirait une litorne fière à la cime d'un cerisier, dans l'orgueil volcanique d'un chanteur de télévision !
— Non! Mais dis donc... Fripon bavard, tu n'es pas dans l'air du temps. À vouloir aller trop vite, à mugir et maugréer tu devrais avec un viatique prolonger sans trucage ta tirade minable !
— Loutre de mer, retourne en Youkali, avale ton plectre et ta titine ! Tu peux rugir sous ta blouse zinzolin, on ne badine pas avec l'amour !
— Comme tu y vas ! Les lettres d'amour sont l'absolu de simultanéité entre le pontuseau et la portée de voix ! Or, je conteste ton regard nyctalope... écrire ou chanter, tu n'as aucun talent !
(Sophie Marie Van der Pas)
(sans titre)
Or la cime est lointaine et le rivage hypothétique.
La loutre de mer jazze en blouse zinzolin. Le plectre, son viatique en Youkali, prolonge son geste sans trucage. La litorne râloche ! Pas nyctalope, elle ne voit ni télévision, ni pontuseau et encore moins titine ! C’est dans l’air du temps de râler et de maugréer.
Une volcanique lettre d’amour, qui badine sans être trop bavarde, donne un oxygène fripon, sous le cerisier, à l’otarie pleine d’orgueil et à la grive fière. Vite, sur le schiste, en simultanéité, contester, mugir et rugir de plaisir.
(Anaïk Simon)
(sans titre)
— Nom d'un plectre nyctalope, maugréa-t-il, cette télévision me fait mugir ! Tout cet orgueil bavard badinant dans l'air du temps, aussi vide qu'un cerisier en janvier, quel fier trucage, c'est trop, ça atteint des cimes de bêtise ! Ça me fait vraiment râlocher !
Or, moi, je rêve de litornes friponnes, de loutres de mer zinzolines, de lettres d'amour volcaniques, de viatiques pour aller jazzer à Youkali, je rêve de contester les blouses, râler contre le schiste, prolonger les pontuseaux jusqu'à la mer, rugir après Titine, en simultanéité... Allez, vite : un geste et l'objet maudit passe par la fenêtre !
(Guillemet de Päranthez)
Je suis heureux, Marjorie, de constater que votre immense succès littéraire et les non moins colossales royalties qui tombent dans votre escarcelle vous laissent encore un peu de temps pour les facéties Guillemeto-parentheziennes. Merci de nous copiner encore.
RépondreSupprimerMais rien ne m'éloignera de vous... Je suis fidèle, très fidèle!
SupprimerMerci Madame!
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