L'Atelier des mots donnés

 


Pour ce n° 110 de Lichen, 22 mots ont été récoltés, donnés par 9 lectrices et lecteurs : 

 


Verbes (2)

Adjectifs (1)

Substantifs (17)

Autres (2)

22

ensorceler

diabolique

albatros

IST


achalander


baladin

puissamment




cambrure





épreinte





séné





musaraigne étrusque





rogomme





fulmar





célestité





commesso





tuerie





lapiaz





airain





halte





tortue





azalée





castor




Et voici les textes obtenus :


Un amour impossible

Un castor ensorcelé par la diabolique cambrure puissamment érotique d'une tortue soudoya un groupe hétéroclite de baladins composé d'un albatros au trombone une musaraigne étrusque à la scie musicale et quelques commessos aux percussions diverses, une vraie tuerie ! Il fit par ailleurs l'achat d'un tombereau d'azalées mêlées de séné, d'une brouette de celestites, quelques tonnelets de rogomme, un oreiller en plume de fulmars et deux mille sept cent vingt cinq clochettes d'airain, le tout destiné à séduire la belle, à l'achalander oserait-on dire. Par malheur, la tétrapode était gardée. Halte ! s'écrièrent de concert 12 soldats aussi accueillants qu'un lapiaz au cours d'une virée en montagne. L'amoureux déçu fut violemment pris d'épreintes et se consola auprès d'une escort-girl qui lui refila une IST.

(Eric Cuissard)


Ensorcelé

Extrêmement petite, sensuelle et féroce.

Si vous voulez vivre à mille à l’heure, si vous débordez d’amour, adoptez une musaraigne étrusque.

Certes, le monde animal est bien achalandé, depuis le majestueux albatros, le moustachu castor, la reposante tortue, jusqu’au fulmar à la voix de rogomme.

Mais rien ne peut rivaliser avec cette musaraigne aux talents ensorcelants.

Je me baladais en baladin dans les Pyrénées lorsqu’à l’occasion d’une halte, je tombai nez à museau avec Elle.

Avec ses 1,4 grammes pleins de charme, avec sa cambrure prometteuse à la Raquel Welch, elle exerça sur moi une attirance diabolique.

Puissamment enamouré, secoué d’épreintes du cœur et du corps, je la suivi lors de ses chevauchées fantastiques. Dévorant tout sur son passage, s’accouplant sans relâche avec une multitude de partenaires, le cœur à mille pulsations minute, elle me donna un exemple de la fureur de vivre disparue depuis James Dean. Evidemment je veillai à la protéger des IST en tout genre.

Vénale, elle était prête à provoquer une tuerie si on ne la comblait pas de cadeaux, principalement des pierreries : cristaux bleus, célestites, riches commessos ornés de lapiaz multicolores. Sa préférence suprême, une corbeille d’airain remplie de sénés et d’azalées dans lesquels elle se plongeait en les dévorant à pleines dents.

(Alain Dambreville, qui joint aussi le texte qui l'a inspiré : https://www.lepoint.fr/sciences-nature/la-musaraigne-etrusque-une-terreur-de-1-8-gramme-01-03-2019-2297317_1924.php)



Bel âge d'or

 
Ah ! la celestité de la musaraigne étrusque ! Que de chansons n'a-t-on pas chantées ? Que de baladins n'a-t-elle pas ensorcelés ?
Ni le fulmar, ni l'albatros, n'ont jamais aussi puissamment achalandé la boutique du rogomme diabolique, faiseur de calembours.
Sa cambrure de reine de l'âge d’airain, sa chevelure semblable à l'azalée du lapiaz, je les loue, je les célèbre par une tuerie de cent tortues, un sacrifice de mille castors antiques.

(Annie Hupé)

 


Une azalée sur le lapiaz

 

La cambrure diabolique de ses reins

M’avait puissamment achalandé

Que dis-je ? carrément ensorcelé

Mon castor baladin était d’airain !


Cette musaraigne étrusque

Dont je me promettais célestité

Fit soudain halte devant mon nez

J’en profitai de façon brusque.


Mais craignant les IST,

Je m’étais bourré de séné,

De foie d’albatros, de rogomme,

Et d’essence de boule de gomme.


Bref, j’étais chargé comme un commesso !

Plié par l’épreinte du désir,

(Cela n’aurait pu être pire !)

On aurait dit une pompe Esso !


Nos ébats furent une tuerie !

Autour de nous tombaient fulmars,

Tortues givrées, homards hagards,

Et fleurs fanées en série…

(G. de P.)


1 commentaire:

  1. Remarquons que par trois fois la cambrure est diabolique et que seule Annie Hupé la voit différemment. On va encore se faire crier par les féministes les gars.

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