Le doigt sur le verre
Par temps d'illusion
de contusion
par temps de bégaiement
sursaut de tôles ondulées
coup de canon à midi
soleil chaud
dans une autre région
Par temps de marche froide l'hiver
thérapie des yeux
on frotte le sable de la nuit
pour un mensonge en flocon
Par temps de sourires inachevés
par tant de visages atrophiés
dans ma bulle de savon
Par temps d'insipide
de contraint et de mielleux
ma vigueur se
cryogénise
pour une autre fortune
dans un autre espace-temps
Le vin s'agite
tourne. Fiévreux,
les doigts sur le rebord
de la fenêtre, je
compte les gouttes qui restent
sur le carreau
Moi aussi parfois
j'aimerais rester
sur le carreau.
Né en 1994 à la pointe du Finistère, Kévin Balouin, après des études Hypokhâgne-khâgne et un bref passage à l'Institut d'Études Politiques de Lyon, devient enseignant en classe préparatoire aux écoles supérieures à Lyon, puis part enseigner à Mayotte, puis en Guyane. Il est membre de Poétisthme, collectif d'expérimentation et d'éducation poétique ainsi que maison d'édition associative pour laquelle il a notamment préfacé le recueil de Stéphane Casenobe : S'il-vous-plaît, ne m'obligez pas à devenir le plus grand des poètes.Présent dans le n° 30 de Lichen.
J'aime vraiment beaucoup. Merci
RépondreSupprimer