Après les soins du corps
À l’entrée de la nuit
Quand on se retire en silence
Sur un lit à suspension hydraulique
Placé près d’une fenêtre ovale
Pourvue d’un volet roulant
Les rancœurs délétères planquées
Dans un meuble à double fond
Une phrase circulaire
Réitère sa scénographie
Son absence de cérémonie
Est quasi ordurière
Elle tambourine aussi fort
Que la manchette d’un tabloïd
Il est question d’un drame familial
Multifactoriel sans exemple connu
D’une diminution drastique
Des moments de plaisir
Voire d’un malaise vagal
Resté sans solution
Alors tu dois dégager
Tes paupières engourdies
De leur gangue grossière
Et profiter du sommeil propitiatoire
Pour t’extraire de cette souricière
Laisser en vrac tes affaires dans des cartons
Et partir en montgolfière
Arrimée au bord d’un lac
Pour un de ces voyages d’observation
Que des jaloux présentent comme une punition
Joseph Pommier, qui vit à Strasbourg, a publié quelques poèmes dans quelques revues. C'est sa première apparition dans Lichen.
Très bon poème, étonnant de bout en bout. Merci à vous.
RépondreSupprimerJe vous remercie de votre lecture et de votre appréciation. Bien confraternellement.
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