Jean-Pierre Bars


La pluie

Même sous la pluie
qui rend vrai le paysage
le ciel est toujours grand
il se penche vers les arbres
les touche délicatement
tout est plus clair maintenant
la pluie ouvre ses coffres d'argent.

°

Le vent

Il faut calmer le temps
quand il s'embrase
brûler n'est pas le feu
de vivre dans les sens
et tu n'es pas que cendre.

Le temps porte ses mannes
au-delà de l'enfance
il se peut qu'au détour
d'une flamme tu entres
sans parler dans les granges
claires du ciel et du vent.






Né en 1958, Jean-Pierre Bars enseigne près de Lausanne. Il vit la poésie comme une activité intime et salutaire, comme saison, comme question, comme dialogue, comme expression de la part secrète, autre et transparente, de son ancrage dans la vie terrestre. Excepté un poème dans la revue papier Lélixire n.7, ses poèmes ne sont publiés que dans des revues en ligne : Landes [Neiges], Paysages écrits, TemporelTerre à cielLes trompettes marines et Recours au PoèmeSon site : le journal poétique d'amargoPrésent dans les n° 4, 5, 14, 15, 17, 27 et 30 de Lichen. 

2 commentaires:

  1. Votre paysagisme songeur et existentiel porte, emporte loin ; témoin en particulier la fin du Vent.

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  2. Je vous remercie pour votre lecture sensible. Il est vrai que le paysagisme songeur qui m'habite et s'exprime souvent dans mes poèmes, je le vis avec, de temps à autre, une certaine ampleur. Merci de votre passage.

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