À ma ville
Au panonceau brûlant du 7-Eleven*
Qui m’observe en bombant sa dragée de lumière
Lui qui rêve en secret de mâts et de voilures
De pavillons muets enlevés par les vents
Qui m’observe en bombant sa dragée de lumière
Lui qui rêve en secret de mâts et de voilures
De pavillons muets enlevés par les vents
Au feu rouge et puis vert qui écluse les veines
Empressées de ma rue en jouant des paupières
Lui qui voudrait un jour accrocher aux voiture
Ses prunelles vairons et s'enfuir loin devant
À chacun des néons de l’immeuble d’en face
Qui redouble d’efforts pour me dire sa peine
À n’être qu’un ersatz usiné de luciole
Et aux spots encastrés du salon qui enfoncent
Leurs reflets dans la nuit par-delà les épines
De la forêt urbaine en mimant les étoiles
Leurs reflets dans la nuit par-delà les épines
De la forêt urbaine en mimant les étoiles
Anthony do Nascimento de son vrai nom, Jean Nascien vit au Japon où il enseigne le français. Il écrit des poèmes depuis peu.Présent dans le n° 36 de Lichen.
* Lire « Seven-Eleven » : il s'agit d'une enseigne de commerces de proximité (ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24) présente essentiellement en Asie (comme ici au Japon) et en Amérique du Nord.
Beau, très visuel. J'aime particulièrement les trois derniers vers ******
RépondreSupprimerScintillant de tous ses feux, cette ville de nuit est éblouissante
RépondreSupprimer