Katmandou
Silence de la nuit népalaise
Soudain déchiré puis tordu
Par l’aboiement des chiens errants
Au détour de ruelles sombres
La rondeur d’un stupa
Que caresse le son d’un harmonium
Et là un groupe d’hommes et de femmes
Assis autour du musicien
Qui d’une main actionne le soufflet
Et de l’autre parcourt les touches
Dans une hypnose répétitive
Tous chantent un hymne religieux
Lente mélopée qui s’élève en circonvolutions
Sur l’espace assombri par le recul des dieux
Moment de grâce nue
D’équilibre extrême
Où se pose comme une prière
Retenue sur le bord du silence
Je les écoute et avance
Ma propre nuit
Au fond de moi
Jean-François Bourdet est enseignant et voyageur. Présent dans les n° 38, 39 et 40 de Lichen.
J'aimerai vivre ce moment là, y être présente et m'y perdre aussi..
RépondreSupprimerTrès beau voyage évocateur..