Jean Diharsce

 

Alors, parfois, un soir, on arrête sa course.

On s'assoit simplement sur le rebord du beau,

On ne dit mot, on n'entend rien, hors le vent en roseaux.

Tout ici ne me fait que ressembler à l'aube.

L'alentour, dès l'abord, en devient dérisoire.

Seules les fleurs de l'eau ont droit à la parole,

Un oiseau, quelquefois qui fait frémir l'étang.

Rien ne me va si bien que ce silence intime.

 

°

 

Mon amoureuse a les mains du vent

Les ailes souples du désir

Légère brise sur la peau

 

Elle a les yeux de l’évidence

Le silence indulgent de ceux qui ont donné

En nuances du doux

 

Les lèvres qui murmurent

Les mots de la tendresse

Quand le souffle parfois se rit de l’indécence

 

Mon amoureuse s’habille de demain

L’écharpe chaude de la rencontre

Il n’y fera que du voulu

 

 






Jean Diharsce, 66 ans — qui a fait le choix de vivre en Bretagne où la mer, les rocs et les mots sont rudes et doux — écrit tous les jours et publie sur les réseaux sociaux. Il a regroupé certains de ses poèmes dans plusieurs recueils publiés aux éditions Jacques Flament  (https://www.jacquesflamenteditions.com/jean-diharsce/). Présent dans les n° 45, 46, 47, HSC, 68 et 69 de Lichen.

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