il fait un temps à parler à quelqu'un
rassurer les autres
rassurer les autres
ne pas montrer que le jour s'étire
interminable
interminable
comme avec ceux qui sont morts
l'envie de toucher
de caresser
de voir le rire
manquent les mains
l'envie de toucher
de caresser
de voir le rire
manquent les mains
se recentrer au cœur de soi
où est le fort
où est le fort
être solide
et te parler
et vous entendre
et te parler
et vous entendre
le temps viendra
alors sourire
alors écrire
alors sourire
alors écrire
Jean Diharsce a 65 ans, a fait le choix de vivre en Bretagne (où la mer, les rocs et les mots sont rudes et doux), écrit tous les jours et a regroupé certains de ses poèmes dans son recueil Île en ailes (éditions Jacques Flament). Présent dans lesn° 45, 46, 47 de Lichen.
Dilution
RépondreSupprimerenivrante de la voix
dans ses longues journées de monologues
Douceur d’une pensée
des disparus
des restants
Temps de promiscuité à soi
pour soi