Suture
Je n'ai plus de serpe à aiguiser
Je n'ai que des fausses notes
Qui séparent le gosier
La vieillarde qui repasse
Sous la porte du hangar
Trente fois dans la journée
Sert son absinthe à l'absente
Quinze fois dans la soirée
Pour l'absoudre
Pour qu'absoudre soit soluble
Dans le Rhône du moment
Il faudrait que les écumes
L'encouragent
Il faudrait qu'un éléphant
Se noie
La vieillarde qui repose
Les yeux de ceux qui regardent
S'est perdue
la vieillarde qui regarde
Les yeux de ceux qui s'y posent
M'a cousu
Jean-Baptiste Pomet a besoin d'écrire, et écrit depuis longtemps. De la poésie. Il habite Nice. Sa profession n'est pas liée à la littérature. Depuis un peu plus de dix ans, après s'être longtemps demandé s'il était bien raisonnable de partager « ça » avec le monde, il s'y est décidé, mais par la bouche, dans des soirées « slam-poésie ». En particulier, il lit presque tous les premiers mercredis des mois à la Cave Romagnan, à Nice. Il a récemment mis des textes bout-à-bout pour une performance, intitulée « Bonne nouvelle selon l'Âne », jouée trois fois dans la région, mais il n'avait jusqu'ici jamais publié de texte poétique sous forme écrite. Présent dans les n°84 et 85 de Lichen.
C’est plus que raisonnable de dévoiler vos écrits ! Fort et original.
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