Libre choix d'épitaphes (5)
49 Sa beauté s'est nourrie du nombre des années. Et dans ses derniers instants, sa beauté toute entière, en un ultime élan, avait migré dans son regard.
50 Tandis que naissent et meurent, une à une, nos cellules, tout au long de notre vie, nous voyons la mort comme une chose lointaine, hors de nous, inconnue. Et nous osons nous vanter de notre excellente vue de taupe.
51 Le silence des cimetières cache des tonnes de non-dits qui éclatent comme des bulles.
52 J'ai rendu l'âme au printemps car j'ai tout misé sur le bourgeonnement. On ne sait jamais…
53 Il a mené une vie de chien mais il est mort en homme, debout, les yeux bandés, en s'écriant: " Vive la liberté, bougre d'animal !! "
54 La guerre et la mort sont des soeurs jumelles qui prétendent ne pas se connaître.
55 Laisser une trace de son passage. J'en ai laissé une. C'était dans la neige. Et la neige, au printemps …
56 Au regard de la vie, la mort ne serait-elle pas qu'un simple excès de zèle?
57 Mourir par la pensée, sans une égratignure, c'est confondre un petit pois vert avec le système solaire.
Membre de l'espèce humaine et conscient que celle-ci se hâte vers une fin aussi indéterminée qu'inévitable, Guy Coutherut tente en permanence, depuis qu'il sait parler, un dialogue avec les arbres, les oiseaux et les nuages en vue d'éclaircir la situation. Devant l'ampleur de la tâche et la maigreur des résultats, il s'applique à ne rien faire qui puisse le décourager. Présent dans les n° 41, 42, 43 et 44 de Lichen.
C'est plus que fort goutû tout ça, c'est fort tout court ********
RépondreSupprimerCriant de vérité
RépondreSupprimerAnnie
Je peux en garder une... pour le plus tard possible. Laquelle? J'hésite!
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