Frédéric Perrot

 

 

Nous ne laisserons pas la tristesse nous submerger


Pour Valentine,


Si tu veux être un esprit libre,

Garde-toi de te pencher

Sur les remugles du passé.

Disperse la paille de tes fictions,


Et convaincs-toi que jamais

Ta vie ne fut si malheureuse

Qu’une mémoire fallacieuse

Te le laisse croire !


Puis déchire la toile en trompe-l’œil

Des désirs sans lendemain,

Des espoirs déçus,

Des souvenirs paralysants.


Si tu veux être un esprit libre –

Même pour un court instant ! –

Oublie ta peur, rejette l’angoisse

Comme un papier qu’on froisse,


Et même plongé dans les ténèbres,

Somnambule et trébuchant,

Reste fidèle à la lumière :

Vois ! rien n’égale la beauté du jour qui point

 

 

 

 


Né à Nancy en 1973, Frédéric Perrot a très longtemps vécu à Metz, quelques années à Marseille et s’est installé à présent à Strasbourg. À ce jour, il a publié une quinzaine de textes dans la revue Traction-Brabant et un recueil auto-édité (Les heures captives, 2012). Présent dans les n° 7, 10, 12, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 22, 28, 31, 32, 33, 34, 39, 40, 46, HSC, 54, 64 et 76 de Lichen.


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