Au temps de l’innocence
Qu’ils sont doux
Les premiers baisers volés
On s’écarte du chemin
Lors de la promenade
On s’aventure entre les arbres
On s’arrête on se regarde
On est un peu gêné
Les silences sont longs
Mais depuis la nuit des temps
Les gestes suppléent les mots
Et timide miracle
Les mains se saisissent
Les têtes se penchent
Les lèvres s’approchent
Comme ils sont malhabiles
Et tremblent d’être vus
Et comme cela est bon
Et fait battre leur cœur !
Qu’ils sont doux
Les premiers baisers sauvages
Et comme ils les regretteront
Quand plus tard avec l’âge
Ces jeux auront perdu
Leur charme leur nouveauté
Né à Nancy en 1973, Frédéric Perrot a vécu à Metz, à Marseille, et s’est installé à présent à Strasbourg. À ce jour, il a publié une quinzaine de textes dans la revue Traction-Brabant (de Patrice Maltaverne) et un recueil auto-édité (Les heures captives, 2012). Présent dans les n° 7, 10, 12, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 22, 28, 31, 32, 33, 34, 39 et 40 de Lichen.
« Depuis la nuit des temps, les gestes suppléent les mots » et à chaque petit jour les mots refaçonnent les gestes. C’est le temps de l’idylle et la vôtre se laisse suivre plaisamment
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire, qui m'avait échappé en raison d'un confinement déraisonnable !
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