Deux poèmes sans titre
Pourquoi troubler le regard vierge de l’eau ?
Avant que la coque ne dérive, serre la main ferme de sa voix
Comme pierre de ta marche
Respire le sourire rose des crépuscules, le pastel bleu du lin
Que s’arrondissent les lettres vives des orages
S’apaise la vague au drapé des sables
Pour que tes mots renaissent au bruissement du vent
Que tu t’avances sur la pointe des regards
Te dressant vers le large aux étais des jetées
Que tu retrouves dans ton sommeil la soie de l’enfance
Ces peluches imprégnées de salive, ces mercredis déguisés de rires
Et le jus pressé du soleil qui réveille le ciel au reflet de l’iris
°
Au matin, la lumière mouillée de lèvre murmure des mots incertains.
Le vent et les nuages laisseront-ils l’aube bleue, pénétrer nos terres sombres ?
Peu à peu la beauté naît de ce que l’on crée
Une graine se fend dans la cendre
Chaque pétale trouve le langage des couleurs
Francis Gonnet est un biologiste qui a fait sa carrière dans l’industrie pharmaceutique. Il est à la fois peintre et poète. Il a participé à plusieurs revues et anthologies de poésie et a publié Argile de l’aube (2017), puis Clarté naissante (2020) aux éditions du Cygne. C'est sa première apparition dans Lichen.
J'aime bien ici votre poésie est un autre langage bien agréable à lire.
RépondreSupprimerMerci pour cet écho ! Mon prochain livre va paraître en janvier aux éditions du cygne avec cet extrait.
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