Quatre haïkus extraits de L’oiseau des haïkus aime les galipettes
«... D’abord tu pars d’une situation
de haïku — par exemple,
tu vois une feuille... qui tombe sur
le dos d’un moineau durant une
grosse tempête d’octobre... »
(Jack Kerouac, in revue The Art of Fiction, 1969)
l'oiseau des haïkus
est las de recevoir des
feuilles sur la tête
°
l’oiseau des haïkus
pond de faux haïkus en quoi
il n’est pas le seul
°
l’oiseau des haïkus
coule de source le soir
au fond des hautbois
°
l’oiseau des haïkus
pratique tout ce que le
haïku s’interdit
Depuis 2008, Francis Carpentier a publié une quinzaine d'ouvrages (principalement aux Cahiers du Petit curé, mais aussi chez L3C et aux éditions Henry), a participé avec des nouvelles dans sept recueils collectifs et confié des poèmes à plusieurs revues (telles La Nouvelle Revue Moderne, Les Cahiers de la Rue Ventura, Le Capital des Mots, Ffwl-Lleuw [ex Moulin des Loups], Les robes de Rimbaud [ex Ffwl-Lleuw], Missives, La Piscine ou Pantouns). Plutôt que de « jeter aux encombrants les formes classiques », il préfère « les détourner sans crainte de les malmener » et quant au fond, il « privilégie l'action plutôt que les états d'âmes ». Présent dans le n° 37 de Lichen.
Une façon de mise en abyme que je trouve bienvenue : fine et subtile.
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