Dernier poème d’attente
Je suis arrivé par le bus.
Un papillon jaune m’a accompagné tout le voyage.
Entre les bagages on s’est trouvé, on ne s’est rien dit.
On a marché le long des barrières puis au loin vers
la montagne. Avril. On a pris un chemin comme un chagrin.
De nos cœurs tombaient des choses minuscules ;
pierres précieuses, nacre et poignées de petites bagues en or.
Et puis cette pièce. Avec j’ai payé nos deux cafés.
À la place du soleil dehors, tes yeux brillaient
mais c’est moi qui ai enfoui nos larmes.
Vivant en Gascogne, Fabrice Lacroix participe à des salons du livre et propose des animations sur la poésie en milieu scolaire. Il publie depuis plus de trente ans des recueils de poésie. Son inspiration est puisée dans l'image idéalisée de la femme et dans la nature, deux sources qu’il aime intimement mêler. Ses auteurs de prédilection : Baudelaire, Char, Gustave Roud, Rilke, Appolinaire, Jouve, Amandine Marembert, et bien d'autres encore. Présent dans les n° 7, 8, 9, 10, 11, 12, 19, 24, 27, 28, 30, 39, 40, 48, 51, 52 et 53 de Lichen.
très joli... c'est moi qui ai enfoui nos larmes...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup, très poétiquement et sensiblement écrit... Normal pour un poète..:)
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