Aux gousses d’or
Aux gousses d’or de vos seins bleuissent les orages
et vos chevilles d’air sont filles des oiseaux…
La bonne fortune de votre sourire sur ses dents blanches
fait un bruit de verre, reflétant de ses eaux précieuses
les baisers chauds d’un câprier l’autre…
Les frondaisons nocturnes lanceuses de javelot
balaient la plante de vos pieds et vos pas nus de chasseuse,
sur le seuil sont chevaux de bronze.
Je ne comprends pas bien leur feuillage sous-marin
où messagère de la maison des dieux la lumière s’inscrit…
Poissons d’or, os et chair au velours de palombes
dévoilent à vos reins mon poème ; ombre aux contours flous
vue à travers un vitrail, tandis que vos doigts glacés dressés
dans le ciel, de leur angélus de nacre déboutonnent cruellement
au jardin les groseilles…
Par vous et en vous
tout est fort et beau, les fleurs, la peau, le soir.
Vivant en Gascogne, Fabrice Lacroix participe à des salons du livre et propose des animations sur la poésie en milieu scolaire. Il publie depuis plus de trente ans des recueils de poésie. Son inspiration est puisée dans l'image idéalisée de la femme et dans la nature, deux sources qu’il aime intimement mêler. Ses auteurs de prédilection : Baudelaire, Char, Gustave Roud, Rilke, Appolinaire, Jouve, Amandine Marembert, et bien d'autres encore. Présent dans les n° 7, 8, 9, 10, 11, 12, 19, 24, 27, 28 et 30 de Lichen.
Il faut être amoureux pour écrire comme ça, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerRéponse tardive...merci pour le commentaire. On me dit souvent cela.
SupprimerC'est peut-être pas faux. Je ne sais pas, mais je sais très bien à qui ca s'adresse!