Espèces en voie de disparition


Cette rubrique, qui avait été initiée par Éric Cuissard dans le n° de décembre 2018, est ouverte ! Emparez-vous en ! En attendant les sauveteurs/teuses courageux, Éric nous propose une nouvelle bouée.


Il n'y a pas de chétif fagot qui ne trouve sa rote.
(Prononcer : « 'y a pas d'chéti' fagot »)
Le fagot a repris du poil de la bête, si je puis dire, depuis que vous l'achetez très cher pour faire votre barbecue sur sarments de vigne.
Plus généralement, c'est du petit bois pour allumer le feu que l'on lie avec la rote, une tige plus souple qui permet de tenir le fagot.
Si on parlait d'une fille qu'aurait du mal à trouver un mari, la grand-mère disait invariablement : « 'y a pas d' cheti' fagot qui n' trouve sa rote ».
La plus moche des filles trouvera un mari.
Et le ton sur lequel elle prononçait cette sentence, signifiait : malheureusement.


Alors, à vos claviers ! Ne laissez pas des mots ou des expressions se perdre définitivement ! Ne les entendez-vous pas crier « Au secours ! » ?

3 commentaires:

  1. La scène que l'on imagine, une grand mère voûtée sous le poids du fagot, me rappelle l'une des images des Paysans, roman de Balzac. Trouver sa rote n'assurait pas, hélas, de se trouver démunie un jour...

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    1. Les grand-mères de cette époque se redressaient déjà. D'autant que les maris morts à la guerre ou sérieusement diminués avaient laissé les pouvoirs de décisions entre leurs mains.

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  2. Dernière phrase de mon commentaire, il faut lire "de ne pas se trouver démunie un jour"...
    Morale : ne jamais écrire un commentaire depuis un smartphone !

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