Ouvrir l’œil
Sur le rebord de ma fenêtre,
J’ai lancé quelques graines clairsemées
Et je dessine sans peine la couleur des oiseaux
Qui viendront les picorer.
Sur les bordures de mon être,
J’ai construit des remparts de papier
Et j’imagine sans cesse la forme des mains
Qui sauront les déchirer.
°
À l’intérieur
Explorer les grottes obscures
Dans le dédale des galeries.
S’agripper à sa corde
Comme un chat de gouttière à la vie.
Sentir le vide tirer
À la manière d’un forcené.
Perdre la lumière
À en confondre le fond et la surface.
Et se retrouver seul,
Libre et prisonnier
De ces parois de glace.
Quelqu’un viendra-t-il
Éclairer la limite de mes ombres,
M’apportant une lampe frontale
Pour mieux trouver le fil ?
Je prête l’oreille à la nuit,
Victime de ses errances.
Je prête l’oreille à la nuit
En quête de son dernier écho.
Éric Moutier se présente ainsi : « Gentille poussière de 38 ans ne cherchant pas la gloire, marié, vivant dans l’inspirante nature corse et lavant des vitres pour gagner sa vie. Écrit de la poésie depuis ses 6 ans et la découverte de Nuit de Neige. À publié quelques poèmes dans le magazine Carnet d’Art. À une autre époque, a écrit et composé des chansons jouées sur Paris, reçu une formation d’art dramatique aux cours Florent, et exercé l’art de la lecture audio pour des projets bénévoles. » Présent dans le n° 72 de Lichen.
j'aime beaucoup l'image des remparts de papier !
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