1
LE CIEL EST
ce coquelicot bleu
à genoux
au bord de ton cul
l'huile sur
le feu
un nom dans la boîte
sa langue au chat
danse comme
je pleure
là où nous
défaisons les
cartons
le poids des aiguilles
traîne un cerf-volant
de mots essoufflés.
2
Le long nuage rose
penche
avec lui
le jardin à la renverse
je m'accroche au bord
à tes hanches
il va fondre dans
la bouche du soir
chuchoter
et le crépuscule penchera
à son tour.
3
Pâle extrémité
du tambour
la carcasse du ciel
sur ton dos
raffraîchit
l'illusion.
Artisan électricien, Éric Jaumier est passionné de littérature et de poésie. Et d'espace et de temps... De voyages (Mongolie, Chine, États-Unis...). Présent dans les n° 29, 30, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45 et 46 de Lichen.
Le coquelicot comme pansement. La danse des larmes survole le souffle des mots non prononcés. Je sens l'étendue de l'embrun se poser sur mon visage. Mes mains se rapprochent lentement de l'ancrage de s'approchant de la pose d'une gestuelle, articulant le mouvement circulaire de mes mains à ton corps de l'étrangeté. Dans la patience du dégradé du ciel menant à la noirceur de l'étendue si attendue et de l'illusion de te redécouvrir à chaque fois.
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