Comme un verre vide
Je sais le vol obscur de l'empreinte invisible
Je sais même l'au-delà du frisson glacé
Seul
Pris dans le regard aveugle de l'indifférence
Au miroir menteur qui n'ose plus refléter.
L'ombre est noire et se voile la face
Et le temps même ne sait plus
Vers quel port aller.
°
Si lents Cieux
J'espérais des bateaux lents
Glissant sur des fleuves paisibles
Lents les bateaux
Si lents
Silencieux.
Habitant à Reims, Éric Cuissard publie poèmes et des récits courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur (Lille) — disparues aujourd'hui —, Friches (Haute-Vienne), Inédit Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books on Demand) et Le Résident des Interstices (Sajat). Présent dans les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 23, 24, 26, 28, 29, 30, 33, 34 et 39 de Lichen.
Noble tourment, beauté profonde.******
RépondreSupprimerUn peu romantique, nervalien de comptoir, mais c'est par là que je suis ces temps-ci.
SupprimerChhhuuuuuutt, me taire, regarder vos mots, laisser s'accomplir le geste, écouter vos silences
RépondreSupprimerMerci
Scie l'anse qui me retient ici et précipite moi dans la sérénité... Extrait de: Aspiration poétique.
SupprimerMerci Madame.
Poignant...
RépondreSupprimerPoignard!
SupprimerPoignant poignard (pas facile à dire) La vie, quoi !
Supprimer"Lents les bateaux
RépondreSupprimerSi lents
Silencieux."
Un silence d'eau. Ça me porte ******
Oui Madame Colette. Ce petit poème est inspiré d'une mienne nouvelle qui pourrait se passer sur le Mékong ou quelque part par ton là-bas. Hé! Ça dessine une barque, t'as vu!
SupprimerEt votre verre est de cristal, j'entends tinter vos mots...
RépondreSupprimerC'est gentil Nadine. Ils se cognent aussi, et se brisent. "Entre mes mains/Je n'y peux rien/tout se brise...
SupprimerOui ! des bateaux lents pour passer sur l'autre rive, rien ne presse pour aller aux cieux.
RépondreSupprimerCe n'était pas l'appel définitif que j'évoquais mais plutôt la destinée. J'opposais prétentieusement le désir d'un avenir tranquille au bateau ivre du gamin de Charleville.
SupprimerVotre lecture m'agrée (de canard), déjà par son fait même, cependant comme disait l'autre:"Mourir, la belle affaire, mais vieillir..."