Éric Bouchéty


L’invention du désordre

Je flottais les bras nus
Lorsque rêvait encore l’irréparable.
À présent le monde vêle
ses aiguilles incessantes
Et l’importance du soleil
qui sans cesse nous sollicite.

Je ne peux plus dormir dans l’infraction du temps,

Impatient de tenir 
la terre imprévue,
Sa part de sel et d’utopie
qui jette avec nous la pluie dans le vent,
Des toquades dans l’été,
Nos hantises dans l’azur.





Éric Bouchéty a vu ses textes publiés dans les revues ArpaLe Capital des motsÉcrit(s) du NordTraverséesPoésie/Première, LibelleLGOLe Journal des PoètesLa Corne de brumeles Cahiers Stéphane MallarméCairns et Recours au poème... Présent dans les n° 43, 44 et 45 de Lichen.

1 commentaire:

  1. Le chaos
    peut-il
    Etre douceur

    Notion de flottement
    de membres mous
    De mouvements se mêlant
    à l’irrémédiable

    La médiane

    De
    cette mis à bas
    de douleur

    Qui ne cesse
    De faire briller
    le roi

    Celui des cieux
    Celui qui nous guide
    dans sa passivité

    L’insomnie
    de l’horloge
    non bloquée

    Dont
    Seule la mort
    Peux en bloquer les aiguilles

    Penser
    sa propre pensée
    De panser son corps
    dans la fraîcheur
    de cette terre d’accueil
    Terre de la non hostilité
    Terre malgré tout inconnue

    Voir
    A travers sa vision
    La vraie
    La fausse

    Quelle importance

    Sa propre contenance
    incontenante
    de la constante
    pourtant incontestablement
    volatilisée

    Regarder
    dans sa globalité
    Les tourments
    de la tournure
    mêlant les intempéries
    au retour de nos angoisses
    archaïques

    Douceur d’une mêlée
    de l’archaïque et du chaos

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