Un
sympathique cheval ailé
J’étais
amateur de pêche et vivais tranquillement,
et,
sinon riche, du moins je ne manquais de rien,
puis
vinrent les temps difficiles
après
que je me suis épris de la vie nocturne,
avec
ses filles frivoles, ses bars, ses alcools et ses guerres ;
et
certains allèrent même jusqu’à dire
que
j’avais bel et bien perdu la raison,
après
qu’ils m’eurent vu au milieu des nuits,
et
avec moi mes filets
que
je jetais vers le haut, espérant attraper
une
étoile souriante,
un
nuage fredonnant quelque chant,
ou
même un sympathique cheval ailé,
qui
me porterait sur son dos,
et
me ferait faire de merveilleux voyages,
que
je raconterai aux petits-enfants,
qu’un
jour,
j’aurai.
Né
en 1955, Embarek
Ouassat
est un poète marocain, de langue arabe surtout, mais bifurque
parfois vers le français.
En
langue arabe, il a publié plusieurs recueils poétiques, dont
L'homme
qui sourit aux oiseaux
(2010), et Des
yeux ayant longtemps voyagé
(2017). En 2010, a paru un recueil de poèmes bilingue
(français-arabe), sous le nom de Moubarak Ouassat : Un
éclair dans une forêt
(Editions Al-Manar). Plusieurs de ses poèmes ont
été publiés
en langue française dans les revues Po&sie,
Lichen,
Recours
au poème...
Il
est aussi traducteur, principalement du français vers l'arabe, parmi
lesquels : L'éternité
à la recherche d'une montre-bracelet
(poèmes choisis de divers recueils d'André Breton, Beyrouth, 2018).
Présent dans les n°
9, 10, 11, 23, 24, 25 de
Lichen.
Voilà un poème qui me parle, poésie des faiblesse ou des folies, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimer