Ouverture
Ouvre jour, l’air fugace
Embrasure embrassée
Plongée Parfois palpa
ble, sel de l’après pluie
Le calice endormi
Sépare les stigmates
Un sursaut s’évanouit
au contact du ciel ;
Ouvre brume, immiscée
Ambre azur embrasée
Frêle raie de lumière
Lézarde tourmaline…
Du haut vertige d’été
Le soleil d’un instant
Je connais la sensa
tion la rumeur lustrale
Opaline renversée
La gerce de soupirs
Écume atmosphérique
Aux couleurs mélangées...
Ce calme effondrement
de nuages s’infiltre
Ouvre clair, l’épanchement
Fille file me
finement
Tu connais la promesse
le glissement complice
Ouvre flamme, récompense
Recompose l’interstice
Plasticien de formation (professeur d’Arts plastiques), Éfsé aime aussi jouer avec les mots. Son travail d’écriture est imprégné de ces deux influences, plastiques et poétiques. Ses poèmes sont donc visuels, fragmentés et combinatoires. C'est sa première apparition dans Lichen.
Merci pour cette invention où la forme, dans son entier, déborde sur la marge, donne chair au sens : de tête à tête en tête à tête, l'ouverture circule, et le dernier mot, à la fin couché, en est debout.
RépondreSupprimer