En écho à Gaston Vieujeux (« Réinvention », in Lichen n° 74), et à Annie Hupé (« un monde sans digicodes », in Lichen n° 75), Perle Vallens nous adresse le sonnet suivant :
poésie convulsive
la veine se révulse
ses matières addictives
ce que l’aorte expulse
si l’alcool se digère
s’évacue par le bide
mes allocs viagères
c’est pour saucer la weed
c’est pour vider la poudre
(pas celle d’escampette)
en kiffantes sniffettes
si j’ai du grain à moudre
ce n’est pas de farine
que j’ai plein les narines
°
Et un second sonnet pour mal finir…
j’effiloche la route
j’ai fait le plein d’essence
ni entraves ni doutes
ni aucune patience
je multiplie les flux
rien ne met plus à vif
rien ne met plus à nu
que la vitesse au pif
au vent je vise à l’œil
la pluie j’en fais mon deuil
et à tombeau ouvert
je roule sur ma bécane
sûr cyprès ou platane
je finirai au vert
Née à la poésie il y a longtemps, Perle Vallens y est revenue il y a peu, en privé. Ce n'est qu'à l'automne dernier (on pourrait dire l'automne de sa vie) qu’elle a commencé à rendre certains textes publics, ici ou là, à écrire des nouvelles régulièrement, notamment pour des appels à texte, ainsi que de la poésie, classique ou en vers libres. Présente dans les n° 17, 22, 25, 38, HSC, 51, 59 et 75 de Lichen.
Bravo Perle ! si d'autres s'y mettent, le taulier va pouvoir faire un numéro spécial avec ce truc ! A bientôt. Gaston
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