Pluie de pétales crème contre la vitre
Les essuie-glaces balaient
Jusqu’au souvenir
De leur floraison
Déchue
°
Être
Aux abonnés absents
De la rentrée qui sonne dans la cour
De ses cohortes de cartables neufs
Et de bousculades aux rayons des crayons
La boîte aux lettres dégueule
de catalogues de dépliants
Qui aboient leurs slogans
et leurs clichés obscènes
À la poubelle un cri s'étouffe sous les papiers
Pour ça qu'on abat des forêts ?
On a tatoué tant de laideur
Sur la peau morte des grands arbres
°
Est-ce que deux yeux trop clairs
peuvent crier au monde
l'infiniment triste...
Née en banlieue sud de Paris, Dominique Bergougnoux a fait presque tous les métiers : visiteuse médicale, hôtesse de l’air, responsable de communication culturelle, professeur de lettres, documentaliste, orthophoniste. Mais elle a toujours écrit, de la poésie surtout, et chanté, souvent. Elle a publié : À rebrousse-cœur (1981),Où sont les pas dansants ? (2017) et dans Les cahiers du détour/Silence n° 5 (Acerma, 2000), ainsi que quelques textes dans Le Capital des Mots. Présente dans les n°17, 18, 21, 22, 27, 28, 30 et 32 de Lichen.
C'est beau et fort, Domi. J'allais écrire que j'aimais particulièrement celui-ci et celui-là, ce vers ci et ce vers là... Mais en fait à choisir, j'aime les trois et j'aime tout des trois.
RépondreSupprimerBeau et juste. Merci
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