Dépouille de mère
jetée aux orties
aux loups
au froid mordant
à tout ce qui lacère
la chair
de la nuit
°
Jacinthes piétinées
Quolibets aux balcons
Qui se soucie des jupes
froissées des narcisses
Des tulipes lasses penchées vers
l'oubli
Sur la table basse
Une pivoine ouverte éparpille du
pourpre
Avec la grâce d'un adieu
Mes larmes aussi sont des
pétales
Née en banlieue sud de Paris, Dominique
Bergougnoux a fait presque tous
les métiers : visiteuse médicale, hôtesse de l’air, responsable de
communication culturelle, professeur de lettres, documentaliste,
orthophoniste. Mais elle a toujours
écrit, de la poésie surtout, et chanté, souvent — du jazz à la bossa. La
musique des mots comme dénominateur commun. Elle a, en revanche, très peu publié :
À rebrousse-cœur (La pensée universelle,
1981), et dans Les cahiers du
détour/Silence n° 5 (Acerma, 2000),
ainsi que quelques poèmes dans la revue en ligne Le Capital des Mots. Elle poste des poèmes sur sa page Facebook et
appartient à plusieurs groupes de poésie, dont « Vents de haïkus ». Présente dans les n°
17, 18, 21, 22, 27, 28 et 30 de Lichen.
Ces textes sont extraits de son recueil Où
sont les pas dansants ? (auto-édition, 2017).
C'est toujours aussi fort à chaque (re)lecture. Où sont les pas dansants est un beau recueil que je recommande.
RépondreSupprimerUn texte ciselé et élégant pour dire le deuil...
RépondreSupprimerbravo c’est beau et plus qu’emouvant
RépondreSupprimerTrès touchée par Jacinthes piétinées!
RépondreSupprimerBeau, sensible, ourlé. Deux pépites.
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