J'ai trouvé les fêlures
d'un soleil d'écaille
un regard incandescent,
qui dérange les racines.
Le mystère des aurores
se réinvente chaque nuit
Je m'en vais
comme aspirée par un grand trou
substance vide
où flottent quelques morceaux de bois noir
Je suis un grand tronc creux
que charrient des eaux sales
Mes bras tordus en vain
n'arrêtent aucun courant
Et j'emporte avec moi
le panache roussi
de tous les écureuils morts
Née en banlieue sud de Paris, Dominique Bergougnoux a fait presque tous les métiers : visiteuse médicale, hôtesse de l’air, responsable de communication culturelle, professeur de lettres, documentaliste, orthophoniste. Mais elle a toujours écrit, de la poésie surtout, et chanté, souvent. Elle a publié : À rebrousse-cœur (1981), Où sont les pas dansants ? (2017) et dans Les cahiers du détour/Silence n° 5 (Acerma, 2000), ainsi que quelques textes dans Le Capital des Mots. Présente dans les n°17, 18, 21, 22, 27, 28, 30, 32, 40 et 41 de Lichen.
Des images saisissantes. C'est beau.
RépondreSupprimerOui c'est très beau. Le second me percute. Mais les deux pourraient se lire en un seul poème et c'est peut-être parce que j'aime absolument tout, en fait.
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