Pauvre Charlie
La tolérance à sens unique
A l’horizon pointe son nez
Elle n’en a jamais assez
Son joug à l’œuvre est tyrannique...
Kalachnikov servant la mort
Acharnement donnant le nord
Esprit obtus bordé d’œillères
Où les Kères sont conseillères
Les Droits Humains sont une horreur
A supprimer par la terreur
Le sang se doit en sacrifice
D’être versé sans avarice...
…
Pauvre Bonté... Pauvre Pierrot
Ce cauchemar te porte atteinte
-Dans le mépris de ta complainte-
Son bras armé n’est qu’un bourreau...
Nota : « les Kères. Dans la mythologie des anciens Grecs, divinités du Trépas et du Malheur ». Larousse.
Didier Colpin a découvert l’écriture et la poésie « sur le tard », en 2010. Depuis elle est devenue sa compagne de tous les jours... Deux muses aiment venir le hanter : la Femme et la mort ou dit autrement l’amour et le sens de la vie. La poésie est pour lui le contraire de Twitter et de sa rapidité. Elle est un arrêt sur image... Sur un émoi sur un trouble sur la Beauté sur la laideur. Le tout vu, ressenti à travers le prisme qu’est son regard où deux plus deux ne font pas toujours quatre... Par le petit côté de sa lorgnette... Il écrit sans chercher à échapper à ses propres contradictions, en suivant l’objectivité de sa subjectivité (à moins que ce ne soit le contraire) et en essayant, avec plus ou moins de ‘succès’, de respecter l’esprit de la prosodie classique, passionnant Rubik's Cube, vaste gnose, vaste ésotérisme... Mais sa poésie n’a que peu de ponctuation : il aime l’aspect épuré de poèmes ainsi dénudés. Présent dans le numéro 99 et 103 de Lichen.
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