Ton monde
si loin si proche
ta beauté m'appelle
inaccessible
je risque mon coeur dans l'ombre
l'irrésistible
chaîne de vie
raide et bancal tu passes devant ma fenêtre
tu ne retires rien
tu stationnes
le ventre noué
ce que l'on voit
passe puis s'efface puis reste ancré dans la rétine
formant une forêt
un exil de la pensée
les crevasses s'effacent et laissent passer les lèvres
au toboggan de l'amour
pieds et points liés
la torgnole au vent de ton esprit
efface
amoindrit
j'entends vrombir ton monde
je ne t'ai pas embrassé
Née en 1969, Delphine Gest a obtenuune maîtrise de lettres à l'université de Lille 3. Nombreuses publications dans des revues commeTraction-Brabant, L'Intranquille, Le moulin des loups... et expositions de peinture. Actuellement, « Les Inséparables » : trio avec lectrice de ses poèmes et accompagnement à la guitare. Présente dans les n° 39, 40, 41, 42, 43 et 46 de Lichen.
Etrangère proximité. Les splendeurs portant des noms de divinités ensorcelant l'abîme du coeur. Être cet être, être se passage, l'incarner. Être son propre roman de non-pensée. Passer entre les plis, lire entre les lignes de ton esprit. Me réactiver pour de nouveau m'extraire. la douceur de cette boucle infernale ne se finira jamais. À travers tous ce qui fait de toi, toi et ce qui n'est pas de moi à travers ta pensée.
RépondreSupprimer