Toi qui pourrais être lui
je sais ta ligne d'arrivée
au plus lointain de ton regard
sur les épaules fuyantes des routes
Je te sais gravitant autour d'un noyau humain
seul dans ton parcours
désordonné d'errant
Gravitation interne
Toi qui pourrais être elle
je sais ta silencieuse dérive
Tu appuies ton attente
sur le front glacé d'une vitre
Je te sais désespérant
de déshabiller l'avalanche
Retrouver le seul pilier
dont tu es encore l'ombre
sous tes morceaux de soleil
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les numéros de Lichen depuis l’origine. Ce poème date de la fin des années '70 et avait été publié dans le recueil (aujourd'hui épuisé) Lunes océanes (Pondichéry, 1982).
... Ancien ?
RépondreSupprimerNeuf à jamais, avec sa charge de chaleureuse générosité ************