Boussole
Je ne sais jamais où je vais
J’ai une drôle de façon d’habiter ma vie
toute d’écrit contenu
distraite, abstraite
absente
Me laisse traverser de pays perdus
dévorer de lumières barbelées
Aucun repère d’horaire et d’horizon
ne sais même pas vers quelle saison on va
Mais peu importe de savoir
quel jour on est sur la Terre
J’existe
et mon seul espace habitable
c’est toi
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), ont paru L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018) et est annoncé très prochainement La mesure des murs (Tipaza, mai 2022). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n° de Lichen depuis l’origine.
... N'est-ce pas aussi que la vie parfois nous habite d'étrange façon... +++++
RépondreSupprimerPour quelqu'un d'absent, je trouve que tu y es drôlement, dans les mots et la vie.
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