Spleen
La nuit se griffe aux feux
des Noëls de magasin
J’irai marcher
d’une flaque d’ombre à l’autre
J’irai noyer mon spleen
aux reflets des solitudes anonymes
Puis le jour se lèvera
finalement
une lune accrochée aux commissures du ciel
et je respirerai l’air
du large que j’ai pris
comme tu dis
L’hiver autour du cou
mon insomnie en bandoulière
Décembre 2010
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un... Ses recueils : L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018), Matrie (éditions Henry, septembre 2018), Feux de friche (Tipaza, avril 2022) et La mesure des murs (L'Ail des ours, juillet 2022). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente dans tous les n° de Lichen depuis l’origine, à l'exception des n° 77 et 78.
"Respirer l'air du large que j'ai pris" : pas de meilleure définition de votre détachement ouvert – presque une devise ! ***********
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