La chasseresse
J’ai rêvé d’une pancarte au bout du jardin
où il était écrit
Il est interdit de mourir
Mon amie me surveille
qui a désobéi
Elle braconne les faux espoirs
et les essarte
pour qu’ils ne blessent pas mes pas
quand j’avance avec mon fil à la patte
Cette tubulure qui me relie à la vie
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Dédicace
Pour Françoise et Odile
Au silence de leur Aubrac
aux langues de lumières
à la solitude barbelée de la neige
aux traces de pas
sur le rivage des rivières
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente dans tous les n° de Lichen depuis l’origine, sauf les n° 77 et 78.
Les deux sont de parole ferme et prégnante... Ce que délivre le premier fait penser à ceux prétendus absents. Précieux, le bien que vous veut cette amie véritable. ********
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