Captive
J’encours un désir capté
perles bulles fourmillent prises au filet des mots
rosées tactiles sur la peau
seulement amoureuse de l’Amour
ainsi captée troublée comme un reflet dans l’eau
étincelle de toi sur la vague affriole
je soumets l’étrange qui m’habite
je livre comme un livre ouvert
ainsi captées
les sources abondent d’impossibles
essence des sens abandonnée
Je ne sais pas à quoi tu joues
tu joues un ciel de marelles mais j’arise
donner moins de prise au vent
nous portera
(mars 2011)
°
Mistral
On peut toujours croirêver
que l’on vit au bord de l’océan
avec ces rouleaux de ventfracassés
sur les murs
Même le feu dans l’âtre
chuchante des rivages
où vient mourir la mer
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n° de Lichen depuis l’origine.
j'aime beaucoup ce style d'écriture
RépondreSupprimerAlain
Le premier vers de Captive, je le contemple interminablement, le surplombant sans le dominer, comme devant une mer nouée qui ne nous fait rien perdre pour attendre...*****
RépondreSupprimerBelles captivantes captures poétiques qui transportent!
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