La portée des étoiles
Combien d’étoiles brillent
qui n’existent plus ?
Combien d’éclats, combien de mots
pour qu’étincellent encore
tous les instants qui ne sont plus
et les poètes disparus ?
qui n’existent plus ?
Combien d’éclats, combien de mots
pour qu’étincellent encore
tous les instants qui ne sont plus
et les poètes disparus ?
A cappella
Le contre-jour sur la vitre
est sale de soleil
et les prés mangés d’ombre
et de lavande noire
Le vent a cessé de frapper le silence
et l’oiseau sur la branche
tue-tête a cappella
est sale de soleil
et les prés mangés d’ombre
et de lavande noire
Le vent a cessé de frapper le silence
et l’oiseau sur la branche
tue-tête a cappella
Les amputés
à Simone et Roger aux taraudés de solitude
Lorsque l’absence de l’autre
aura suffisamment creusé
le lit de la tristesse
raviné tout espoir
de se revoir vivants
ils se disparaîtront
l’un très vite après l’autre
dans l’ordre abject des choses
de la vie
aura suffisamment creusé
le lit de la tristesse
raviné tout espoir
de se revoir vivants
ils se disparaîtront
l’un très vite après l’autre
dans l’ordre abject des choses
de la vie
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n° de Lichen depuis l’origine.
... Ce questionnement furtif aussi, sur la noirceur, qui parfois rapproche son intensité aveuglante d'une fin d'exténuement.
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