Colette Daviles-Estinès

 

Manière de dire

 

La route dévide les images 
d’un retour provisoire 
et je compte 
les impressions de déjà vu 
Cette lune qui s’attarde 
dans le bleu du jour 
J’ai vu tellement de lunes 
se lever dans les arbres 
Est-ce que ça compte 
le nombre de lunes ? 
Faut-il ne compter que les lunes pleines ? 
Si ça se trouve 
nous nous sommes méconnus 
et si ça ne se trouve pas 
nous nous sommes désappris 
peut-être 
C’est une émotion froide 
Manière de dire ou de taire

 

Les obscurcies

 

un poème-vidéo inspiré par la pluie, à visionner grâce à l'un des deux liens suivants :

http://voletsouvers.ovh/index.php/2020/09/22/les-obscurcies/
ou https://youtu.be/CPCBOIv2e0c

 

 

Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La BarbacaneLe Capital des MotsLa Cause littéraireUn certain regardRevue 17 secondesCe qui restePaysages écritsLe Journal des poètesÉcrit(s) du NordNouveaux délitsComme en poésieVersoLa Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n° de Lichen depuis l’origine.

3 commentaires:

  1. Cette réflexivité songeuse me touche et me plaît.

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  2. Beauté froide
    Comme le bleu acier
    De certains regards
    Piercings

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  3. Le chemin dans la nuit, fait d'obscurcies et de lumière de lune, à ne pas compter mais ces teintes bleues nous traversent ...

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